Début d’une relation : comment séduire l’autre ?

Homme ou femme : arrêter les erreurs et la dépendance au début d’une relation

 

« Ça partait bien, et puis j’ai accumulé les erreurs au début de la relation. On n’a pas poursuivi. Pourtant, ça aurait certainement pu « aller » entre nous, je le sentais… »

Cette phrase, combien de fois l’avez-vous prononcée ? Ou l’avez-vous pensée ? Plusieurs fois, si j’en juge le nombre de personnes qui viennent me demander conseil à ce sujet !

Et si vous êtes en train de lire cet article, c’est d’ailleurs certainement que vous vous sentez un minimum concerné(e)…

Alors, comment faire ?

Il ne va pas s’agir de stratégies dans cet article, mais bien d’évidences qu’il est bon de rappeler.

1. Les évidences, pas toujours si évidentes…

Essayez de partir de ce principe logique : pour donner la chance à une relation de se développer, il faut tout d’abord la commencer.

Ça peut sembler simple, mais il va donc falloir éviter d’accumuler les erreurs au départ.

Car la personne en face, qui ne vous connaît pas, pourrait « fuir » et ne pas prendre le temps de découvrir votre vraie personnalité et la personne très certainement formidable que vous êtes !

Alors, comment faire ?

C’est assez simple : il faut être soi-même (tout en se montrant à son avantage), et il faut agir avec respect, tout comme vous aimeriez que l’autre le fasse avec vous. Enfin, il ne faut pas vous emballer (et si c’est le cas, ne pas le montrer) dès les premiers rendez-vous.

Car il est toujours préférable d’être fidèle à vous-même dès le début de la relation, plutôt que de jouer un rôle qui ne vous correspond pas du tout (sauf si vous êtes dans une politique de stratégie).

Je ne parle pas bien sûr de dévoiler tous vos problèmes d’un coup. Ou de montrer les petits défauts physiques que l’autre ne verra peut-être même pas. Rappelez-vous que l’autre n’est pas une béquille ni un déversoir. Et que vous devez quand même séduire si vous êtes attiré(e).

2. On ne vous le dira jamais assez : soyez vous -même !

Vous devez donc révéler vos qualités, vous mettre en valeur, simplement, sans en faire trop et sans vous trahir. Est-ce que vous vous imaginez aller tous les weekend randonner à la montagne alors que vous n’aimez pas ça et préférez lézarder au bord de la mer ? Même avec un Apollon, ça semble difficile avec un peu de lucidité. Et je ne vous parle pas de rencontrer quelqu’un de casanier quand on aime sortir ; quelqu’un de misanthrope ou très renfermé quand on aime passer du temps avec ses amis et recevoir ; quelqu’un qui aime le luxe quand on aime la simplicité…

Tout ça peut paraître surmontable et supportable quand on est attiré par quelqu’un. Mais je vous assure qu’à la longue, c’est très pesant et génère bien des séparations !

Vous devez donc refléter votre personnalité et ce qui vous différencie des autres. Qui êtes-vous ? Quelles sont vos valeurs, ce que vous souhaitez et ce que vous ne voulez pas/plus ? Et non pas essayer de ressembler coûte que coûte à ce que l’autre attend.

Etre naturel fait souvent gagner du temps et de l’énergie. Cela évite les blessures et désagréments futurs prévisibles. C’est-à-dire les désillusions ; l’échec d’une relation ; la non-réciprocité des sentiments ; la perte éventuelle de temps (ce qui reste à confirmer) ; les voies sans issues ; les mauvais choix ; les séparations pour non-compatibilité, ; etc.

3. Mais évitez d’accumuler les erreurs !

Alors, oui, cela peut maintenant paraître clair. Mais est-ce pour autant si facile ? Certainement pas. Car il faut rester vigilent(e) et faire attention à ne pas accumuler les impairs…

Ces impairs sont souvent des erreurs qui provoquent exactement le contraire de ce qui est recherché.

Voici quelques faux pas courant, et pourquoi / comment les éviter.

a) La dépendance affective :

Vous le savez, la dépendance affective est très répandue. C’est un mélange d’insécurité permanent, d’étouffement de l’autre, etc… Ce n’est pas par hasard que je communique beaucoup dans ce domaine ; vous êtes très nombreuses et nombreux à me contacter pour me demander de les aider à « prendre du recul ».

Je ne vais pas reparler précisément de la dépendance, vous avez beaucoup d’articles à ce sujet dans le blog, et vous pouvez également prendre rendez-vous si vous en ressentez le besoin. Mais je vais déjà vous donner une ligne simple, courte et directrice, que vous devez garder en tête :

> Si vous avez un « besoin » de l’autre = c’est de la dépendance.

Si ce n’est pas un besoin, alors c’est un « plaisir ».  C’est donc du bonheur qu’il faut savoir apprécier. La « cerise sur le gâteau » qui vient embellir encore une vie déjà épanouissante. Et là, il n’y a pas de « manque » ni de nécessité comme une addiction (au sens fort du terme). On reste dans l’équilibre : on se respecte et on n’étouffe pas l’autre.

 

b) Les messages/appels incessants au début d’une relation :

D’une part, rappelez-vous que « trop de messages tuent l’élan et le désir ». Eh oui : on croit tisser un lien très fort, mais en fait on tue en parallèle la notion de manque, en la remplaçant peu à peu par de l’acquis, puis de l’étouffement et de la saturation. Et puis, avez-vous toujours quelque chose d’intéressant à écrire ?

D’autre part, écrire/téléphoner peut vite devenir chronophage. Si vous avez le temps de le faire, votre journée n’est-elle pour autant consacrée qu’à l’autre et aux échanges ? Et la personne en face de vous a t-elle vraiment la disponibilité et l’envie de vous écrire aussi souvent ?

Enfin, trop s’attacher dès le départ à quelqu’un qu’on connaît à peine et l’inonder de sa présence peut faire très peur. Cela montre un certain manque de confiance en soi, d’autonomie, voire même de stabilité. Donc tempérez les messages, et essayez d’envoyer principalement des messages « utiles » et « réfléchis ». Pas des messages de manque récurrent, ou des messages de doute, de peur ou de jalousie…

Donc réfrénez vos élans ! Il faut essayer d’être en adéquation avec l’autre, il faut le respecter et le prendre en considération. Et cela passe aussi par ses obligations, ses envies, ses craintes et son rythme…

 

c) Arrêtez de vouloir acheter l’autre !

Je vais résumer rapidement ma pensée, et je pense parvenir à être claire. On nous aime pour ce qu’on est, et non pas pour ce qu’on donne/offre !

Beaucoup de personnes cherchent la reconnaissance et l’estime de l’autre au travers du don. Cependant les cadeaux démultipliés ne servent à rien. Au mieux, la personne en face de vous vous trouvera très généreux(se) mais n’en n’abusera pas et vous dira que « c’est un peu trop ». Au pire, vous serez apprécié pour ce que vous offrez, et non pas pour ce que vous êtes.

Mieux vaut donc une pensée personnalisée de temps en temps, que des achats « qui achètent ». Le don doit être tourné vers l’autre, pas vers ce que vous en attendez en retour et donc certainement pas vers vous !

Ayez confiance en vous, en ce que vous êtes. Ce sera bien plus authentique, plus solide et plus porteur…

 

d) Les hommes fuient souvent par peur de perdre leur liberté et d’un engagement trop rapide :

Faites le point sur vos débuts d’anciennes relations et essayez d’y voir clair. Regardez également les relations autour de vous. La notion de liberté y est récurrente.

Souvent, les relations qui fonctionnent sont celles qui ne peuvent pas beaucoup se voir au départ (manque de temps, situation professionnelle, …) ; ou qui ont délibérément choisi de ne pas le faire. Parfois même, ces couples ont un empêchement pour être « ensemble » (distance, situation pas encore très bien clarifiée d’un des 2 côtés, …).

Au fur et à mesure, on s’aperçoit qu’il y a souvent du positif dans le fait d’établir/d’être confronté à un manque/une absence/une distance relative.

Tout d’abord, comme il y a moins de contraintes, il y a moins de sacrifices et de pression. Il y a moins de disputes, moins de saturations, et chacun apprend à découvrir l’autre tranquillement, en se manquant aussi parfois.

De plus, c’est ainsi que le temps passe « à deux » presque sans s’en apercevoir. On n’a pas peur de perdre sa liberté, on avance paisiblement, sans même y penser.

Il s’agit donc de savoir vivre l’instant présent, d’en profiter, sans être sans cesse en train d’anticiper le lendemain et la prochaine fois…

Bien sûr, certaines personnes ont envie de s’engager « rapidement », et recherchent cela activement. Mais la plupart d’entre elles sont habitées par le désir profond d’oublier un échec ou quelqu’un. Ce qui fait qu’il s’agit là de personnes peu stables, qui pourront vite devenir dépendantes affectives, ou être instables émotionnellement et sentimentalement.

Même si vous n’avez pas envie de l’entendre, gardez en tête que les personnes « stables » qui ont envie de s’engager très vite sont assez peu fréquentes dans l’ensemble.

Attention ! Je ne vous dis pas de passer pour une personne volage, ou superficielle, ou de faire croire à l’autre que vous ne souhaitez pas de relation durable si vous avez envie de construire. Mais il s’agit de savoir lâcher-prise et d’avancer sans (se) mettre de pression… Si votre relation doit marcher, en faisant des efforts bien sûr, elle marchera. Mais si l’un des 2 recule, c’est que ça n’aurait pas fonctionné en l’état.

Car quelqu’un qui a rencontré une personne qui lui correspond a bien sûr le droit de douter, de prendre son temps, de ne pas vouloir aller trop vite. Mais dans 99% des cas, on sait au bout de quelques mois dans quelle direction on veut aller. Et si une personne vous dit qu’elle ne veut pas s’engager : croyez-la, et n’attendez pas de revirement de sa part !

 

e) Les « mots-actions » ennemis au début d’une relation :

Si vous avez bien lu les lignes précédentes, vous avez compris qu’l y a donc 3 mots « ennemis ». Dison qu’ils sont plus que « sensibles » en début de relation.

Ce sont les mots : acquis, amour, demandes.

> Etre trop acquis(e) (et, pire parfois, le déclarer bien trop tôt) fait fuir l’autre la plupart du temps.

En effet, dans une relation, chacun aime se sentir désiré mais a aussi besoin de désirer l’autre. N’oublions pas que l’Homme est un chasseur à la base. Lorsque le partenaire ressent qu’il n’y a plus vraiment d’effort à faire, inconsciemment puis consciemment, il se dit que c’est trop « fade », trop « facile ». Et il va chercher ailleurs le piquant du challenge…

> Parler d’amour trop tôt au début d’une relation / dire ce fameux « je t’aime » que les femmes (la plupart du temps) attendent de dire et d’entendre / trop témoigner d’affection fait souvent fuir.

Car non seulement cela met une pression (parfois involontaire) de la réciprocité ; mais se pose aussi alors de façon plus ou moins consciente la notion d’engagement et de perte de liberté. Une pression qui s’ajoute donc à la pression !

Un homme en début de relation aura donc souvent tendance à vouloir conserver sa liberté et il fuira, même s’il est très bien avec vous. Quitte peut-être à revenir par la suite, s’il se rend compte qu’il était vraiment bien à vos côtés, et que sa peur n’était que psychologique.

Mais encore faut-il qu’il n’ait pas rencontré entre-temps une autre femme qui saura être plus distante ou plus capricieuse que vous, et donc moins acquise. Ce qui l’amènera plus loin sans crainte dans la relation, et donc à peut-être s’engager avec elle. Même s’il était mieux avec vous !

En bref, alors qu’on s’imagine que ces mots vont nous rapprocher au début d’une relation, il y a un grand risque d’enlever de la « fluidité », du lâcher-prise, de la sérénité et du bien-être.

Vous êtes une femme ? Attendez qu’un homme vous dise « je t’aime » avant de le lui dire, et ne l’incitez pas à le faire.

Vous êtes un homme ? Sachez que les femmes sont souvent plus sensibles que vous (c’est physique), et attendent que vous verbalisiez tous les efforts que vous faites pourtant. Donc si une femme vous aime et qu’elle entend cela, soyez assuré de sa réaction positive 😉

Enfin, trop de demandes/vouloir changer l’autre fait fuir également. Nous en revenons soit à la notion de dépendance affective d’une image que nous souhaitons (re)trouver ; soit à une insatisfaction permanente, ce qui signifie que la relation ne nous convient pas.

 

EN CONCLUSION : en style télégraphique, on résume ça comment ?

Donc =

  1. Rayonner en laissant paraître sa personnalité ;
  2. Savoir prendre de la distance et respecter l’espace de l’autre ;
  3. Ne pas être toujours dans l’initiative ;
  4. On n’envoie pas toujours le 1ermessage, on évite les « bonne journée » / « bonne nuit » quotidiens et qui sonnent creux ;
  5. On laisse l’autre agir également, faire des efforts : il faut qu’il en prenne l’habitude et en ait l’envie ;
  6. Quand on est ensemble = vivre des moments formidables pour que ça lui manque quand on n’est plus ensemble + pour lâcher-prise, ne pas être dans l’attente et éviter ainsi de mettre de la pression au sein de la relation ;
  7. Être indépendant(e) et rayonnant(e) pour qu’il/elle sente que rien n’est acquis et que tout peut se perdre sans un certain engagement = l’autre devient « dépendant affectif », on garde la tête froide ;
  8. Pas d’attentions exagérées pour « acheter », ou trop de cadeaux ; privilégier la sincérité et les attentions personnalisées ;
  9. Être soi = avoir totalement confiance en ses valeurs. Exister. Avoir des envies et des besoins. Laisser parler sa personnalité. Se détacher du lot et des autres, tout simplement en étant soi-même ;
  10. Attention : se rappeler que l’affection n’est pas de l’amour ;
  11. Il/elle veut s’engager ? Lui demander pourquoi. Si trop enflammé(e) = instable ou dépendant(e) affectif(ve) ;
  12. Se rappeler qu’un homme, pour avoir envie de s’engager, ne doit jamais comprendre que c’est acquis. Pour schématiser, il doit toujours se demander quelle chemise mettre, quelle chose faire pour séduire une femme. C’est l’instinct de chasseur ;
  13. Une femme doit se projeter dans ce que l’homme doit faire. Elle doit avoir confiance en elle tout en restant sensible et attentionnée. Elle est en quelque sorte « le prix à gagner », ce qui lui donne confiance et lui évite de trop témoigner de ses sentiments et de son attachement. C’est l’homme qui doit batailler, qui doit « courir après ». Il y a même possibilité de jouer, de challenger : « c’est pas mal mais il va m’en falloir plus pour m’impressionner » ;
  14. Agir en mode incognito selon sa faille, sa personnalité, ses désirs, ses besoins + se rappeler qu’un homme aime se sentir fort : « avec toi, je me sens en sécurité » ;
  15. Ne pas être dans le futur, mais dans le présent.

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