Love & Life coaching

La co-dépendance affective

De l’incomplet à la co-dépendance affective

 

Attention à la co-dépendance affective aux airs de fusion  ! Parfois, vous entendez des couples autour de vous dire et répéter : « C’est formidable ! Nous formons un couple fusionnel, nous nous entendons sur tout, nous avons les mêmes goûts, nous faisons tout ensemble. Bref, c’est le bonheur, si tu savais ! »

A priori, il peut sembler qu’ils soient extrêmement heureux, que rien ne puisse les séparer, et qu’ils vivent un véritable conte de fées ! Ils font tout ensemble, du matin au soir, sont toujours d’accord. Ils ne se disputent “qu’une fois par an”, et pourraient être comparés aux inséparables, ces jolis oiseaux qui ne vivent qu’en couple.

En fait, cette façon d’être avec l’autre, de se comporter en amour, est une totale fusion qui, la plupart du temps, va devenir source de frustration.

 

Les sources de la dépendance affective

 

Cette fusion est née de la rencontre de deux personnes qui ont des blessures, des manques et ne sont pas totalement « remplies » intérieurement. Elles ont un immense besoin, souvent inconscient ou qu’elles ne veulent pas verbaliser, de sauver ou au contraire d’être sauvé(e) par quelqu’un.

Ce qui nous apparaît donc comme un amour merveilleux car éternel puisque fusionnel, est en fait de la dépendance affective. Et, pour aller plus loin, j’ajouterais qu’en général, il n’y a pas de dépendance, mais il y a une co-dépendance. Sinon, ce couple ne pourrait pas survivre dans la durée.

 

Qu’est-ce que la co-dépendance ?

 

La co-dépendance et le fait d’avoir besoin de quelqu’un d’autre pour pouvoir vivre pleinement sa vie.

Vu de l’extérieur, le genre de couple fusionnel dont je parlais tout à l’heure peut sembler vivre un véritable conte de fées. Ils se décrivent d’ailleurs souvent comme ça. « Nous vivons dans un conte de fées, nous sommes heureux, c’est merveilleux, c’est incroyable ! Jamais je n’aurais pu imaginer ça ! »

Bien sûr, il ne faut pas caricaturer et dire qu’un couple heureux, épanoui, serein, auquel tout semble réussir, n’est pas un couple « réel », ou un couple qui ne « tiendra pas dans la durée ». Mais en observant de façon neutre et objective le mode de fonctionnement d’un couple co-dépendant (et qui ne se l’avoue pas), on peut facilement anticiper les obstacles, les dangers et l’issue du chemin, si rien n’est fait en interne pour changer.

Car l’harmonie qui se dégage n’en n’est pas ; c’est en fait un déséquilibre.

Pour revenir à la notion de co-dépendance, et pour essayer d’être synthétique, rappelons 3 points essentiels :

  • les couples co-dépendants adorent les émotions fortes et intenses que cette relation fusionnelle (et le plus souvent passionnelle) leur apporte. Il est donc difficile d’en sortir, car on a peur de s’ennuyer dans une relation « standard », qui paraîtra plus tiède, plus fade peut-être, voire mièvre ;
  • lorsqu’on est dans une relation de co-dépendance affective, on se retrouve inconsciemment replongé dans la relation fusionnelle que l’on a vécu avec sa mère. On a donc un sentiment de toute-puissance et de bien-être total. Sauf qu’ici, la réalité a pris cours et nous ne sommes plus les maîtres du monde comme nous le pensions lorsque nous étions enfants !
  • la façon de vivre ses relations sentimentales est foncièrement liée au passé de chacun, et au développement de son Moi interne.

Les facettes du Moi interne :

La personnalité d’un adulte comporte trois facettes. Elles se développent durant l’enfance et l’adolescence.

Ces facettes sont l’Enfant, l’Adulte, et le Parent.

 

L’Enfant:

 

  • L’Enfant est essentiellement une facette émotionnelle. Il s’agit de l’enfant que nous étions autrefois et qui est resté ancré en nous. Il permet de transmettre ses émotions sans filtre, telles que la peur, le chagrin, les éclats de rire, la panique, les crises de colère, etc. Cette facette représente également la créativité, la joie de vivre, et c’est ce qui fait que lorsque l’Enfant intérieur s’est bien développé, toute la personnalité de l’adulte va bien également. Par contre, si l’enfant intérieur est craintif, malheureux, l’adulte rencontrera beaucoup de difficultés dans sa vie affective et souvent également professionnelle. Ceci est dû à une incapacité de s’affirmer, d’où une grande soif de séduction, d’attention, ou d’approbation au quotidien, ce qui rend la vie de l’adulte difficile.

L’Adulte :

 

  • Une autre facette est l’Adulte. C’est la facette objective du Moi intérieur. Elle est purement factuelle, froide, distante. C’est cette facette qui permet de rester objectif dans des situations diverses. Lorsque la facette Adulte fonctionne bien, la personne dispose de toutes ses facultés d’analyse et de compréhension objective et lucide des situations. Au contraire, si l’Adulte n’est pas opérationnel, la personne vit déconnectée des réalités. Elle évolue dans un monde parallèle fait d’illusions et de préjugés. Dans le pire des cas, cela peut aller jusqu’à la folie.

Le Parent :

 

  • La dernière facette est le Parent. Elle est directement inspirée des personnages parentaux de l’enfance, c’est-à-dire des adultes de l’entourage et qui ont joué ce rôle. Lorsqu’une personne active sa partie Parent, cette personne ressent, pense, agit et parle de la façon dont le faisaient les figures parentales qui l’entouraient lorsqu’elle était plus jeune. On reconnaît d’ailleurs souvent ses parents au travers de son discours. Le Parent est la morale, la discipline de l’individu, ainsi que sa capacité à se prendre en charge dans les domaines physique, psychologique et financier. Quand la personne est parent à son tour, cette facette est mise à disposition de ses enfants pour assurer le cadrage et la protection dont ils auront besoin pour grandir. Le parent bien développé permet de s’assumer. Mais s’il est hypertrophié, l’adulte cherchera alors des personnes en détresse ayant besoin d’un sauvetage. Et s’il est au contraire inopérant, l’adulte déficient aura sans cesse besoin de maternage.

Il faut donc, dans l’absolu, être équilibré dans ses 3 facettes du moi intérieur. Ceci pour n’avoir besoin de personne, et simplement désirer être avec quelqu’un.

Car en cas de déséquilibre, il y a nécessité d’une co-dépendance pour chercher à enrichir le Moi intérieur défaillant, pour combler les manques qui y sont inscrits.

L’immaturité et les carences intérieures sont donc les 2 grandes causes de la (co)dépendance affective.

 

La codépendance affective :

 

Lorsque le Moi intérieur n’est pas équilibré, l’adulte se précipite naturellement vers des personnes propices à combler son manque. Il les reconnaît instinctivement.

La personne dépendante n’utilise pas pleinement ses états du Moi. Elle se sert de l’autre pour s’équilibrer. Il y a donc nécessité d’être à deux et d’être fusionnel pour pouvoir avancer. La personne dépendante avance moins bien sans l’autre, et cette symbiose n’est donc absolument pas souhaitable ni viable.

Un adulte défaillant qui a trop développé son côté Adulte et Parent, se sentira toujours tenu d’agir et de prendre des décisions. Il sera donc naturellement et inconsciemment attiré par quelqu’un dont la facette Enfant est défaillante.

Dans cette relation de co-dépendance qui naîtra, chacun puisera son bonheur chez l’autre :

  • la personne A sera le Sauveur, elle pourra gouverner et materner ;
  • La personne B se sentira sécurisée, elle aura la possibilité de ne pas agir et de ne rien décider.

 

CONCLUSION

 

Les personnes en prie à la co-dépendance affective nient le plus souvent la réalité. Elles semblent s’aveugler objectivement dans cette situation d’harmonie enrichissante subjective.

Mais vous aurez compris que chercher sans cesse sa moitié est une erreur. Car cela veut dire qu’on est instable, inquiet car dépendant, et incomplet.

Il faut être entier, se suffire à soi-même, pour pouvoir partager avec quelqu’un, offrir et recevoir. Et cela sans vouloir à tout prix agir à la place de l’autre. Ni tout lui donner pour mieux se faire aimer ou admirer. Ou, à l’opposé, sans être constamment en attente, avec un besoin -oppressant pour l’autre- d’être toujours sécurisé et guidé.

Cette prise de conscience du fait que 1+1 = 3 est essentielle.

Il ne faut pas s’oublier, ni oublier l’autre, pour pouvoir s’épanouir aux côtés de quelqu’un.

Le travail éventuel vers la restauration d’un équilibre intérieur, s’il est fragilisé ou défaillant, est essentiel. Car il est la ligne de départ indispensable à toute sérénité.

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