Silence radio ?

Ah, le silence radio…

Lorsqu’on est loin de quelqu’un, on se demande souvent si pour attiser l’intérêt de l’autre, ou le conserver, on doit s’appeler régulièrement. Ou au contraire créer du manque, et utiliser le fameux « silence radio ».
Bien sûr, il faut prendre en compte de quand date la rencontre. Car on n’est pas forcément linéairement présent dans tous les moments d’une relation. Mais en fait, ça n’a pas vraiment une grande importance.
Lorsqu’on communique dans une relation qui nous satisfait, c’est à la fois pour échanger, pour ne pas perdre le lien, et donc aussi parce qu’on a envie, consciemment ou inconsciemment, de continuer à se séduire mutuellement. Pour ce fameux « fil » tendu entre deux personnes, justement…

La séduction ne peut pas passer par un silence radio

Il ne faut pas perdre de vue que la séduction part du départ, et va jusqu’au bout de la relation : il faut juste savoir s’adapter à chaque situation. Cependant, il est évident que la séduction n’est pas la même quand on ne peut pas se voir.
En temps normal, elle se base sur les rendez-vous, sur ce qui va se passer pendant ces rendez-vous, sur ce que chacun va dire. Car on est en face à face, et qu’on peut vraiment tout faire passer.

Il y a différentes façons de communiquer, elles ne se valent pas toutes :

Dans le face-à-face, il y a 95 % de communication, qu’elle soit verbale ou non verbale.
Dans le téléphone, il y a 50 % de communication puisque c’est un échange « l’un après l’autre », alterné. (Sauf si, sans le faire exprès, on se coupe la parole parce qu’on a beaucoup de choses à se dire. Ca fait souvent sourire et ça vous rappellera certainement des moments vécus, mais c’est encore un autre débat). Et sauf en visio, on ne se voit pas. Donc la communication est largement réduite. Et la séduction qui peut y être inhérente.
Les messages, que ce soit par SMS, Messenger, WhatsApp ou les autres réseaux, ne représentent, si on devait les évaluer à peu près, que 10 % environ de possibilité de séduire en communiquant. Car même si on peut faire des choses très sympas par messages, c’est toujours beaucoup plus facile de séduire quelqu’un quand il peut voir, entendre, sentir, toucher… Et n’oubliez pas qu’on communique beaucoup plus quand on se parle, car on parle beaucoup plus vite qu’on écrit. On peut donc marquer beaucoup plus de points dans le même temps. Il y a aussi moins de risque de « mauvaise » communication ou interprétation des messages. (Ne vous est-il jamais arrivé de mal interpréter un message et d’apprendre, en en parlant ensuite, que ce n’était pas du tout ce que la personne avait voulu dire ? ;-).

S’adapter = le maître-mot ; et pas forcément le silence radio

Il faut donc entretenir la séduction avec la personne qui est en face, dans la relation, mais il faut s’adapter à la situation. Si on connaît la date de fin de l’éloignement, on s’adapte et on joue avec la situation.

Il faut chercher à faire du qualitatif plus que du quantitatif. Et là, je vous renvoie aux articles liés aux rencontres à distance. Il faut essayer de surprendre. Si la personne en face est également réceptive de son côté, et on l’espère, alors c’est parfait :-))

De la sérénité :

Il faut aussi être conscient du fait qu’une personne qui a un grand niveau d’intérêt, n’est pas dans le jeu du chat et de la souris. Quand on est à distance (et que ce n’est pas un éloignement « obligatoire », parfois ponctuel et imposé, dans lequel on est extrêmement occupé), on n’a pas envie de trop se poser de questions et de jouer au silence radio.
Ce qui ne veut pas dire qu’on n’ait pas le droit ou l’envie de couper un peu parfois, pour de multiples raisons. Mais ce n’est alors pas un jeu, c’est une nécessité (repos, travail, besoin de silence, de se retrouver, préoccupations, accumulation de tâches, …).
Il faut penser à tout ça avant d’automatiquement envisager que l’autre vous a oublié, ou joue avec vous.

Et ça, c’est en connaissant un minimum la personne, ses valeurs, son éthique mais également son caractère qu’on peut le savoir (certains n’aiment pas communiquer, tout simplement, et le font pour faire plaisir aux autres, mais le vivent comme un fardeau).

Savoir doser

Pour finir, dans cette situation, il vaut mieux ne pas trop jouer au silence radio. Sinon on envoie un message qui ressemble à quelque chose comme : « je me désintéresse de toi, en fait ». Et d’ailleurs la personne en face, si elle fait un silence radio, envoie exactement le même message. C’est ce qui peut faire « courir », mais peut amener également à douter ou à se lasser.

Il faut simplement savoir espacer ses différentes actions. Essayer de communiquer de manière improvisée, simple et donc aléatoire, sans tout calculer ; pour que l’autre aussi ne soit pas« blasé » par trop de prévisibilité.

Bref, du naturel : ayez confiance en vous, et ce sera bien plus facile pour le futur !
Un dernier point quand même : je parle de naturel, mais abstenez-vous tout de même de vouloir « tout » communiquer. Il ne faut pas non plus que ce soit des messages creux. Car ça, c’est horripilant : ça se ressent comme de l’acharnement, de l’intrusion, et ça crée le désintérêt. Comme si quelqu’un venait frapper à notre porte tous les jours pour ne rien dire… Il faut au contraire avoir des choses sympas à raconter, et laisser aussi l’autre venir à soi.

En conclusion

On ne vous le dira jamais assez : recentrez-vous sur vous… Faites de vous la personne que vous voulez être, et même mieux encore ! Apprenez, développez-vous, faites(-vous) plaisir. Adonnez-vous à des loisirs, à des hobbies… En faisant ça, en vous occupant de votre entourage, en vous investissant dans votre travail, dans votre vie personnelle, professionnelle, amicale, familiale, et tout le reste, vous remplirez votre vie et vous ne serez pas en demande.
D’où l’importance du fait de continuer à s’occuper en attendant. Ce qui vous permettra de ne pas être trop « en attente ». Ou, du moins, d’être en attente « confiante » jusqu’au prochain contact.

Si vous avez besoin d’idées pour vos messages, si vous sentez que vous êtes trop dans la dépendance, n’hésitez pas à vous faire conseiller par des personnes qui sauront s’adapter à votre personnalité. Il vaut souvent mieux demander un conseil ou une aide ponctuelle, que de devenir envahissant par ses doutes ou le manque de confiance en soi.